2002-11-28 17:09:12尚未設定
學業表現
• LEMONDE.FR | 12.11.02 | 18h54
• MIS A JOUR LE 15.11.02 | 20h39
Baisse des performances du système éducatif français
La France dépense beaucoup pour l'éducation et a fait des progrès considérables en matière de démocratisation scolaire. Mais les performances du système éducatif stagnent depuis le milieu des années 1990, selon une étude publiée, jeudi 7 novembre, par le ministère de l'éducation.
Par rapport aux autres pays de l'OCDE, la part du Produit intérieur brut consacrée à l'éducation est élevée en France, à 6,2 %, contre 5,5 % en moyenne dans les pays développés, a souligné jeudi Claudine Peretti, directrice de la programmation et du développement (DPD) au ministère, lors d'une conférence presse où elle a comparé les performances françaises aux résultats publiés récemment par l'OCDE. "Il y a eu un quasi-doublement de la dépense moyenne par élève en France depuis 1975", a déclaré Mme Peretti, en soulignant le "coût particulièrement élevé" des élèves de collèges et lycées, dû à "la diversité de l'offre de formation".
Parmi les "progrès", l'étude note l'augmentation générale de "l'espérance de scolarisation" des élèves : en 2000, chaque élève français pouvait espérer sortir de l'enceinte scolaire ou universitaire au bout de 19 ans en moyenne, contre 17 ans en 1985-86. Parmi les autres points forts de la France, l'étude relève la "très forte pré-scolarisation" en France, où tous les enfants de trois ans fréquentent l'école, contrairement aux Etats-Unis (environ 50 %) ou au Canada (20 % seulement).
Mais l'étude relève la stagnation du nombre de jeunes accédant au niveau du baccalauréat (diplôme de fin d'études secondaires), enregistrée depuis 1985, après une très forte progression due à la montée en puissance des bacs technologiques et professionnels. Et surtout la stagnation depuis le milieu des années 1990 du nombre de jeunes qui sortent du système éducatif sans qualification, après une très forte diminution observée depuis 1965. En 2000, 161 000 jeunes sont sortis du système éducatif sans diplôme ou avec seulement un brevet, soit le même nombre qu'en 1995. En 1980, ils étaient 282 000.
Comme les années précédentes, l'étude souligne les "importantes différences" dans les acquis des élèves de 6e, en mathématiques et français, selon leur sexe, leur âge et leur origine sociale. Les filles, en avance sur leur classe, issue de milieux aisés, enregistrent les meilleurs résultats, face aux garçons, en retard, et issus de milieux sociaux défavorisés, les moins bons.
Autre point noir : les compétences en lecture. L'enquête cite les chiffres de la journée d'appel de préparation à la défense (JAPD) selon lesquels 11,6 % des jeunes convoqués à cette journée manifestent de "réelles difficultés de compréhension, dont environ 6,5 % sont dans une situation pouvant déboucher sur l'illettrisme".
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Enseignants, parents, lycéens et étudiants seront dans la rue dimanche 8 décembre
Les cinq principales fédérations d'enseignants ont lancé, jeudi 7 novembre, un appel à une manifestation nationale à Paris, le 8 décembre, alliés à des syndicats de gauche de lycéens, d'étudiants et de parents d'élèves, pour protester contre la politique du gouvernement sur l'école.
Les critiques portent sur le manque de priorité accordé à l'éducation et à la recherche dans le budget, et les craintes que font peser les projets de décentralisation sur "l'unicité" du service public. Les syndicats pointent, en outre, la contradiction qui existe entre la baisse du nombre d'adultes dans les établissements scolaires, et la priorité donnée par le gouvernement à la lutte contre la violence. "Sous couvert de décentralisation et d'expérimentation par les collectivités territoriales, le gouvernement ne donne pas les garanties nécessaires sur l'égalité d'accès à l'éducation, la pérennité des missions et le statut de l'ensemble des personnels", indique le communiqué commun des neuf organisations concernées (FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT et UNSA-Education pour les enseignants, UNL et FIDL pour les lycéens, UNEF pour les étudiants et FCPE pour les parents).
Avec AFP
• MIS A JOUR LE 15.11.02 | 20h39
Baisse des performances du système éducatif français
La France dépense beaucoup pour l'éducation et a fait des progrès considérables en matière de démocratisation scolaire. Mais les performances du système éducatif stagnent depuis le milieu des années 1990, selon une étude publiée, jeudi 7 novembre, par le ministère de l'éducation.
Par rapport aux autres pays de l'OCDE, la part du Produit intérieur brut consacrée à l'éducation est élevée en France, à 6,2 %, contre 5,5 % en moyenne dans les pays développés, a souligné jeudi Claudine Peretti, directrice de la programmation et du développement (DPD) au ministère, lors d'une conférence presse où elle a comparé les performances françaises aux résultats publiés récemment par l'OCDE. "Il y a eu un quasi-doublement de la dépense moyenne par élève en France depuis 1975", a déclaré Mme Peretti, en soulignant le "coût particulièrement élevé" des élèves de collèges et lycées, dû à "la diversité de l'offre de formation".
Parmi les "progrès", l'étude note l'augmentation générale de "l'espérance de scolarisation" des élèves : en 2000, chaque élève français pouvait espérer sortir de l'enceinte scolaire ou universitaire au bout de 19 ans en moyenne, contre 17 ans en 1985-86. Parmi les autres points forts de la France, l'étude relève la "très forte pré-scolarisation" en France, où tous les enfants de trois ans fréquentent l'école, contrairement aux Etats-Unis (environ 50 %) ou au Canada (20 % seulement).
Mais l'étude relève la stagnation du nombre de jeunes accédant au niveau du baccalauréat (diplôme de fin d'études secondaires), enregistrée depuis 1985, après une très forte progression due à la montée en puissance des bacs technologiques et professionnels. Et surtout la stagnation depuis le milieu des années 1990 du nombre de jeunes qui sortent du système éducatif sans qualification, après une très forte diminution observée depuis 1965. En 2000, 161 000 jeunes sont sortis du système éducatif sans diplôme ou avec seulement un brevet, soit le même nombre qu'en 1995. En 1980, ils étaient 282 000.
Comme les années précédentes, l'étude souligne les "importantes différences" dans les acquis des élèves de 6e, en mathématiques et français, selon leur sexe, leur âge et leur origine sociale. Les filles, en avance sur leur classe, issue de milieux aisés, enregistrent les meilleurs résultats, face aux garçons, en retard, et issus de milieux sociaux défavorisés, les moins bons.
Autre point noir : les compétences en lecture. L'enquête cite les chiffres de la journée d'appel de préparation à la défense (JAPD) selon lesquels 11,6 % des jeunes convoqués à cette journée manifestent de "réelles difficultés de compréhension, dont environ 6,5 % sont dans une situation pouvant déboucher sur l'illettrisme".
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Enseignants, parents, lycéens et étudiants seront dans la rue dimanche 8 décembre
Les cinq principales fédérations d'enseignants ont lancé, jeudi 7 novembre, un appel à une manifestation nationale à Paris, le 8 décembre, alliés à des syndicats de gauche de lycéens, d'étudiants et de parents d'élèves, pour protester contre la politique du gouvernement sur l'école.
Les critiques portent sur le manque de priorité accordé à l'éducation et à la recherche dans le budget, et les craintes que font peser les projets de décentralisation sur "l'unicité" du service public. Les syndicats pointent, en outre, la contradiction qui existe entre la baisse du nombre d'adultes dans les établissements scolaires, et la priorité donnée par le gouvernement à la lutte contre la violence. "Sous couvert de décentralisation et d'expérimentation par les collectivités territoriales, le gouvernement ne donne pas les garanties nécessaires sur l'égalité d'accès à l'éducation, la pérennité des missions et le statut de l'ensemble des personnels", indique le communiqué commun des neuf organisations concernées (FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT et UNSA-Education pour les enseignants, UNL et FIDL pour les lycéens, UNEF pour les étudiants et FCPE pour les parents).
Avec AFP